Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Vivre au 241 rue de Charenton

Derniers commentaires
Publicité
5 septembre 2011

L'aventure commence !

Aujourd'hui j'en ai assez. Assez de bien gagner ma vie et de devoir vivre dans un immeuble taudis qui permet à des propriétaires de vivre du fruit de leur capital sans passer par la case travail. 

Nous habitons au 241 rue de Charenton dans le 12ème arrondissement parisien. A l'époque, nous avons emménagé dans un appartement un peu en dessous de nos critères: petit (40m² pour 2), en état moyen (parquet en mauvais état, peintures légèrement dégradées), en étage élevée dans ascenseur.

Nous avons accepté cet appartement car, après plus d'un mois de recherches, force est de constater qu'il est difficile de trouver un appartement à Paris. En tout cas, ça a été pour nous un parcours du combattant alors que nous sommes tous les deux cadres, gagnant bien notre vie, tous les deux en CDI, sans enfant à charge et avec des cautions parentales très solides... 

Quand nous avons été acceptés pour cet appartement qui ne correspondait pourtant pas à nos critères, nous avons sauté dessus. La peur de ne rien trouver a été plus forte, après ne pas avoir été selectionnés pour un appartement en proche banlieue alors que nos salaires combinés étaient plus de 5 fois supérieurs au loyer !

Nous savions que les travaux de réfection de la cour intérieure allaient avoir lieu. Ce que nous ne savions pas, c'est que nous allions être confrontés non seulement à la découverte d'un véritable péril dans la structure-même de l'immeuble, mais surtout à l'indifférence de notre gestionnaire (et donc représentant de notre propriétaire). 

Un soir, alors que je rentre chez moi, je découvre de véritables tranchées dans les murs de la cage d'escalier. Ces tranchées laissent apparaître les poutres de soutien de l'immeuble. Les poutres sont dans un état catastrophique, le bois semble mangé et tombe en charpie, comme vidé de sa substance.

Quelques jours plus tard, quelques poutres sont remplacées à la va-vite, quand des étais sont installées à tous les étages. 

Bien évidemment, j'ai appelé mon gestionnaire, totalement affolé par l'empleur de la découverte. J'ai été reçu par une réponse cinglante "nous on est là pour encaisser les chèques et puis de toute façon, cela ne vous regarde pas". Je n'ai pas de contact avec mon propriétaire, qui possède d'ailleurs plusieurs des appartements de l'immeuble et qui vit en province. Le syndic refuse de me répondre car je ne suis pas propriétaire. 

Alors un jour, j'en ai eu marre de me laisser faire, de vivre dans le péril que constituait mon lieu de vie. C'est ce jour-là que, sur les conseils d'une amie architecte et surtout d'un ami ingénieur en structures, que j'ai commencé les démarches afin de recouvrer mon droit en tant que locataire que de vivre dans un immeuble sain et qui ne porte pas péril à ma vie, ni à ma santé. 

 

Publicité
Publicité
Publicité